Exposition Périph’, Caroline Bouyer, Slow Galerie
Caroline Bouyer expose 38 gravures à l’aquatinte, 38 vues du Périphérique parisien – du 12 septembre au 19 octobre à la Slow Galerie, Paris.
« En 2014 j’ai commencé à m’intéresser au périphérique parisien motivée par l’envie d’investir ce lieu, frontière poreuse entre deux mondes, en tentant de porter un regard intime et singulier sur cette ceinture qui définit les contours de Paris. J’ai effectué des photos puis des monotypes en atelier des 38 diffuseurs, les portes d’entrées et de sorties du périph et c’est à partir de ces éléments de recherche que je réalise et imprime mes plaques gravées en aquatinte. Comme je l’ai déjà fait par le passé j’accompagne ce témoignage graphique de témoignages humains pour mieux percevoir ces bouleversements architecturaux, économiques culturels et d’urbanisation d’un espace donné. » Caroline Bouyer.
Enseignante à l’école Estienne – École supérieure des arts et industries graphiques, Paris – Caroline Bouyer est une artiste plasticienne-graveure, qui s’attache au territoire et à ses transformations. Elle mène depuis presque 15 ans un travail graphique sur les territoires urbains en abordant les thèmes de la mémoire et de l’appropriation des lieux qu’elle fréquente. Un premier travail effectué dans la Zac Rives Gauche du XIIIe arrondissement récompensé en 2012 par le Prix Lacourière (Fondation de France-Bnf) et acquis par le musée Carnavalet et la BnF. Une seconde série autour du port de Dunkerque et de sa zone industrielle (Arcelor Mittal entre autre) a été réalisée par l’artiste en 2012/2013 lors d’une résidence à Gravelines, invitée par le Musée du dessin et de l’estampe originale. Ce travail a donné lieu à une exposition et un catalogue.
Quelques mots sur l’aquatinte. Pour réaliser une aquatinte, le graveur prépare la plaque de métal en la recouvrant d’un vernis. A l’aide d’un outil ressemblant à une pointe, il grave le motif sur la surface vernis, exposant ainsi le métal. Il vient alors ajouter une couche de particules de résine directement sur la plaque qui sera ensuite chauffée. Ce procédé permet d’obtenir une surface composée de points plutôt que de traits. Le graveur immerge ensuite la plaque dans un bain d’acide qui mord doucement le métal exposé créant les creux et les rainures désirés. Le vernis est ensuite enlevé, la plaque est encrée puis passée sous presse pour que le dessin soit transféré sur le papier.
Caroline Bouyer, Porte de Bagnolet, aquatinte, format 10x15cm, 38 ex.
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